
Essayer de dire la musique, les projets, l'engagement politique, le passé, la vision de l'art, celle du monde, ou plus simplement l'activité de Dror Feiler, c'est risquer d'aller droit dans le mur, tant tout cela est dense, touffu, inextricablement lié, tant les croisements sont nombreux et les liaisons multiples. Impossible de résumer, même imparfaitement, l'activité du personnage en quelques phrases, en une formule : le dire compositeur, ou musicien, ou même artiste, c'est déjà rater tout un pan de ce qu'il est (on pense à son activisme politique), tout ce qui n'est pas musique tout en étant viscéralement dépendant de son activité artistique, ou bien, et dans le même moment, moteur de celle-ci.
… Ces expériences l'amènent à la Middle East Radio, une petite station indépendante au Caire qui avait des enregistreurs à rubans. Après en avoir essayé un, il décide de modifier des sons qu'il avait lui-même enregistrés, posant sans le savoir les premières pierres de la musique électronique.
Communication : mise en commun, échange de propos, action de faire part. A été introduit en français avec le sens général de "manière d'être ensemble", et envisagé dès l'ancien français comme un mode privilégié de relation sociale. (Le Robert, dictionnaire historique).
A lire cette définition, je me dis que je dois avoir raison quand je considère que la communication de ma compagnie, ce sont nos spectacles, nos concerts, rien d'autre. Je me dis que c'est un mot qui a une belle définition. Pourtant, il ne se passe pas un mois sans que je râle sur l’envahissement de la communication dans nos métiers du spectacle vivant…
Unconscious Archives est un cycle de soirées dédiées à l'expanded cinema, à la performance et à l'art sonore. Sally Golding et James Holcombe, qui en assurent la programmation, développent tous deux leurs pratiques artistiques dans ces mêmes domaines. Leur sélection reflète un point de vue d'artistes, une vision créative et ouverte.
The Ambush Party : Id., De Platenbakkerij PB000; Circus, De Platenbakkerij PB004.
Eric Boeren/Michel Moore/Wilfrid de Joode/Han Bennink : Coconut, De Platenbakkerij PB003
Cactus Truck : brand new from China !, Public Eyestore 119
Cactus Truck with Jeb Bishop and Roy Campbell : Live in USA, tractate I.
CCQ : Treiffel, De Platenbakkerij PB002
eBraam : 3, BBB 15.
Flex Bent Braam : Lucebert, BBB 16
Ig Henneman Sextet : cut a paper, Wig 19
Michael Moore Quintet : Rotterdam, Ramboy #26
Michael Moore Quartet : Amsterdam, Ramboy #27
Available Jelly : Baarle, Nassau, Plushok, NL, Ramboy #28a & 28b
Holshauser/Bennink/Moore : Live in NYC, Ramboy #29
Michael Moore Quartet : Easter Sunday, Ramboy #30
Spinifex : Hipsters Gone Ballistic, Try Tone TT559-055
I Compani : Garbo and other Godesses of Cinema, ICDisc.NL I202/203
Extended, ICDisc.NL I301
Jaap Blonk : Keynote dialogues, MonotypeRec mono053
Voices Studies, My Dance-The Skul 07
Jeb Bishop/Jaap Blonk/Lou Mallozzi/Frank Rosaly : at the Hidout, Kontrans 159
Jaap Blonk & Machifabriek : Deep Fried, Kontrans 259
Jaap Blonk : Lifespans, Kontrans 360
Polyphtong, Kontrans 460/Elegua records ele019
Corrie Van Binsbergen : Self portrait in pale blue, Brokkenrecords br006
Two Al’s : and the cowgirls kept on dancing, Brokkenrecords br007
Mark Lotz & Islak Köpek : Istanbul improv sessions may 4th, evil rabbit 16
Fréderic Anthouard / Philippe Chetail "Brun 640 / Gris 1081", CD Louch 003
Sergio Merce "Microtonal Saxophone", CD Potlatch
Katharina Bohlen / Claudius Reimann duo "2nd floor", CD créatives sources recordings
Christian Kobi "raw lines", CD BDTA XIII
Mike Majkowski "Why is there something instead of nothing ?", LP bocian records
Sophie Agnel & Olivier Benoit "REPS", CD Césaré
L'étau (Tippett, Pilz, Rogers, Cognard) "Choses Clandestines", 4xLP Bloc Thyristors
Martin Iddon "pneuma", CD anothertimbre
Magnus Granberg / Skogen "Despairs had governed me too long", CD anothertimbre
Tim Hodgkinson "Onsets", CD Mode
Decibel " Stasis Ecstasis", LP décibel
Candied Limbs "Subproject 54", CD Tura New Music
Tomas Korber / Konus Quartett "Musik fur ein feld", CD cubus-records
Miles Davis "Miles at the Fillmore", 4xCD Columbia
Serge Adam "Up to 1970", LP quoi de neuf docteur
Ed Osborn "Stone North", CD ESTUARY
Hélène Breschand "Les incarnés", LP d'autres cordes
Rodolphe Loubatière / Pierce Warnecke "Non Lieu", LP Gaffer Records
"Totem électrique", CD Productions Totem Contemporain
Florian Hecker "Articulaçao", CD Editions Mego
Tristan Murail / ensemble Volta "Les nuages de Magellan", CD Muse en circuit
Yoshio Machida "Music for the SYNTHI", CD Baskaru
Zbigniew Karkowski "Unreleased Materials", CD Fibrr Records
Thomas Ankersmit, "Figueroa Terrace", CD Touch
Bruno Capelle "Douze Variations autour d'elle", CD Motus
Peter Batchelor "kaléidoscope", CD + DVD Pogus
Né à Innsbruck, Autriche, en 1943, Radu Malfatti a étudié le trombone avec Eje Thelin à la Musikakademie de Graz avant d’aller vivre — souvent à la faveur d’aimables rencontres amoureuses… — et travailler dans différentes grandes métropoles d’Europe. A Londres, il est membre de Centipede, du Brotherhood of Breath, de Ninesense, puis participera à de nombreux illustres grands orchestres comme l’ICP Tentet, le London Jazz Composers Orchestra, le GrunbenKlangOrchester, le Dedication Orchestra, le King Übü Örchestrü, etc., ainsi que d’innombrables petites formations. Fatigué par les conventions qui semblent gérer l’improvisation "conventionnelle", il participe au quatuor Polwechsel et rejoint en 1994 le groupe Wandelweiser, un ensemble de compositeurs et d’interprètes intéressés par l’intégration du silence dans le flux musical. Sa discographie est imposante, depuis Balance (1973, Incus) avec Ian Brighton, Colin Wood, Frank Perry et Phil Wachsmann, jusqu’à Shimosaki (2013, b-boim) avec Ricardo Guerreiro et Ernesto Rodrigues. Sur son site www.radumalfatti.eu, il raconte qu’il a discuté avec Sonny Rollins, qu’il a bu un café avec Luigi Nono, qu’il aime jouer au tennis avec Doris et qu’il lit beaucoup, mais oublie tout.
La possibilité d’aborder la musique de manière libre et sans concession, voilà ce que Greg ÅNGSTRÖMm aura d’emblée apprécié dans les disques et les concerts, que l’on parle de free jazz ou de free rock pour les références originelles, celles-ci l’ayant assez logiquement mené jusqu’au harsh (ou ambient) noise wall comme aux field recordings. Ceci, avec pour influences majeures, désormais, l’univers de Romain Perrot au sein de Vomir, c’est-à-dire ses murs de "l’abandon par le bruit", sa "parfaite musique du rien".