ESSTENDS-ESSTENDS-ESSTENDS
BEN VIDA
PAN PAN 23
Distribution : Metamkine
LP
Musicien américain officiant sous le nom de Bird Show, quelques albums sur le label Kranky, ou bien au sein de Town and Country, plusieurs disques chez Thrill Jockey, BEN VIDA joue également en duo avec Ryan Sawyer (batterie) et une fameuse date en réponse à une invitation de Philip Glass. C’est sur le label de Bill Kouligas, Pan !, qu’il donne de ses nouvelles. Le disque a reçu un certain accueil au sein de la rédaction du Wire avec une chronique en avril plutôt élogieuse, et une apparition dans leur Chart 15 du mois de mai. Pas une raison pour y aller les yeux fermés vous me direz. Juste que les modulations analogiques de BEN VIDA ont mis un long moment avant de me parler. Un disque que l’on ne s’approprie pas comme ça d’un coup d’un seul. Ces modulations émergent d’un synthétiseur venant se boucler sur des patch numériques allant défier haut-parleurs et système auditif le temps de cinq pièces. Oscillations lorgnant sur le travail de Werner Daffeldecker et Keith Fuellerton Whitman. Ma légère retenue face à son univers le temps de ce disque est toujours présente, jusqu’aux derniers instants, juste avant de vous proposer cette lecture. Certains passages avec ces déferlantes de bulles analogiques comme sur le troisième titre, « Ssseeeeiiiiii « , ne me raccrochent pas forcément. Je le préfère bien plus dans la recherche de lointaines fréquences dès le titre suivant, « Pin Ans Sweep », assez proche des productions du label antifrost et domizil. Et véritable trésor de vrilles auditives absolument parfaites. C’est dans cet esprit de recherche que je l’apprécie le plus. Dans la confusion des genres entre l’œil dans le rétro des futuristes et le coup d’œil à gauche dans le harsh noise. Cette pièce, de par sa durée et ses contrastes, obtient tous mes suffrages. Je vous laisse écrire la suite…..
CYRILLE LANOË