MOTHER DEAREST, TRÈS CHÈRE MÈRE / 3 POÈMES/ENTENDS PAR LA VERTU PUISSANTE DE L’OUÏE DU LION / BAGATELLEN
ANDREW LILES
MOTHER DEAREST, TRÈS CHÈRE MÈRE
LENKA LENTE ISBN 9791094601112
Distribution :Metamkine
LIVRE-CD
WILLIAM WORDSWORTH/ TALWEG
3 POÈMES/ENTENDS PAR LA VERTU PUISSANTE DE L’OUÏE DU LION
LENKA LENTE ISBN 9791094601099
Distribution : Les Presses Du Réel
LIVRE-CD
MARTIN KÜCHEN/ JOHANNES HEUER
BAGATELLEN
LENKA LENTE ISBN 9791094601105
Distribution : Les Presses Du Réel
LIVRE-CD
Une nouvelle série de chez Lenka Lente pour finir l’année comme elle a commencé = tambour battant ! Trois dernières sorties sonnant comme trois penchants de la maison d’édition. Un collaborateur de Nurse With Wound, un poète de la fin XVIII début XIX accompagné d’un trio noise, et un improvisateur suisse. Dans la série des textes et sons au format qu’on leur connait, ANDREW LILES livre un texte rythmique rappelant l’enfance, une enfance, un huit clos. Une enfance en contradiction, une enfance brouillée, troublée. Un texte hanté, sombre et très personnel, bien appuyé par la pièce de treize minutes qui accompagne la lecture comprenant le texte en anglais et sa traduction française, ainsi que six illustrations par ses soins. Une proposition qui résonne à point nommé dans la collection. Non forcément avec un grand écart, nous passons au livre de WILLIAM WORDSWORTH « 3 poèmes ». Avec la reproduction d’une traduction déjà parue en 1888 dans la Revue Indépendante de Littérature et d’Art, n°17 (tome VI). Rien que le nom de famille suscite la curiosité (qui pourrait se traduire avec beaucoup de liberté je l’assume par « ce qui vaut d »être dit »), Et TALWEG aussi j’ai l’impression. 3 poèmes / une impro en trois parties. Des thématiques communes au texte d’Andrew Liles, les relations familiales, l’enfance, la distance. Une première interprétation assez lourde et noise par le duo entendu au sein de La Morte Young, un miroir troublant et angoissant entre les lignes, qui m’évoque un projet tout nouveau découvert récemment, Ditch, deux autres en manipulations brutes qui évoquent assez bien la poésie mouvante frôlant le fantastique à lire. De beaux liens avec le livre d’Andrew Liles, la mort en plus…Et l’on termine avec une forme d’expression mêlant également la poésie et le son, en y ajoutant le plastique avec le coffret de MARTIN KÜCHEN et JOHANNES HEUER. Quarante trois miniatures improvisées au sax alto, à la brosse à dents électrique et à la radio. Huit illustrations et poèmes de JOHANNES HEUER. Une déviation déjà entretenue chez Lenka Lente et cette série limitée (50 exemplaires) avec Alfredo Costa Monteiro par exemple. Du son rude, rêche, brut, proche parfois de l’électroacoustique, du collage (un univers pas si éloigné de Ghédalia Tazartès pour certaines textures et/ou montages). De vraies belles capsules d’expression directe, de souffle à l’énergie en retenue, entre lo-fi et improvisation, en première intention. Du beau boulot…
CYRILLE LANOË