THRESHOLD /THE DRUMS OF THE FORE AND AFT
Deux disques que l’on pourrait qualifier d’ambiant, de cinéma pour l’oreille. Matthias PUECH propose un maxi vinyle 4 titres de musique organique et analogique. Si l’ambiant fait le lien entre les deux, une bonne dose d’electronica les réunit également, qui ajoute un caractère contemplatif aux deux approches. A ne pas confondre avec Jacques Puech (en trio avec Yann Gourdon entre autres), Matthias est un artiste parisien que je ne connaissais pas encore. La missive est toute en ondulation et lorgne souvent vers des sonorités électroacoustiques proche de Pierre Henry, voire du krautrock, ce qui intensifie un peu plus le penchant de beaucoup de disques du genre en ce moment, à mon goût évidemment. Le titre « The moth song » sonnerait presque comme les débuts des anglais Seefeel, « Lament » démarre avec du field recordings pour aller vers un traitement en filtres stratifiés, pour une musique modulaire aux électroniques triées sur le volet. Un début encouragent. L’artiste russe Vlad DOBROVOLSKI n’en est quant à lui pas à son premier coup d’essai. Influencé par les musiques japonaises pendant un temps, il propose ici un peu comme Matthias, une musique électronique ambiant inspirée par les espaces linéaires voire silencieux. Quatre titres étirés qui cette fois forment non pas un maxi mais un format album sur le label Kotä, sur lequel il a déjà fait une autre proposition sous format digital uniquement. Du digital à l’analogique pour quatre espaces parfois vaguement new-age, ce qui me dépasse un peu, avec toutefois quelques passages me faisant penser à Christian Fennesz. Un disque qui peine à m’attraper.
CYRILLE LANOË