WWH 12
Il n’est pas toujours aisé d’interroger des artistes dont la pratique frôle la sienne. C’est pourquoi j’ai attendu quelques numéros pour poser des questions à une improvisatrice. Sophie Agnel est la première musicienne à évoquer l’improvisation à travers, notamment, le prisme du genre.
Le piano n’est pas un instrument neutre, il aurait sans doute été pertinent que nous parlions de classe sociale, de « milieu », de déstructuration de l’instrument au sein d’une histoire instrumentale occidentale, mais c’est une première rencontre, l’entretien pourrait se poursuive sous un autre mode tant il m’a semblé difficile de couvrir le champ des questions qui surgissent pour aborder la place des femmes dans l’improvisation.
Vous pouvez découvrir une autre facette de cette artiste avec l’entretien de Dino, dans la revue papier de ce même numéro.
En parallèle à ce portrait de Sophie Agnel, j’ai proposé à Lê Quan Ninh d’écrire un texte sur l’écoute : « l’écoute chez John Cage ». Ainsi la ligne des écoutant/e/s, commencée au numéro 11, se poursuit ici. Souffle et concision sont requis pour laisser vibrer ce texte et les propos de John Cage lui-même dans le montage sonore qu’en propose Ninh. L’écoute comme source de joie de vivre, comme expérience de vie.
wi watt’heure 12 plonge au cœur de l’improvisation, du monde sonore.
Entretien avec Sophie Agnel
Sophie, elle a un piano dans la voix
Dans cet entretien Sophie Agnel est entourée d’Oliver Benoît (reps et rip-stop), de Bertrand Gauguet et Andrea Neumann (spirale), de Jérôme Noetinger et Lionel Marchetti (rouge, gris, bruit), elle joue aussi seule (Monique à la plage et Capsizing Moments), et l’entretien se conclut avec Jean-François Pauvros.
« L’homme assis dans le couloir » de Margueritte Duras / Duo avec Catherine Jauniaux
SOLO
Nickelsdorf / 2011
Montage sonore ou le texte lu est mis en vibration par les propos de John Cage.