PINTA, NIÑA & MARIA

DANIELLE PALARDY ROGER

AMBIANCES MAGNÉTIQUES AM 201

Distribution : Orkhêstra

CD

La traversée de l’Atlantique semble constituer – à raison sans doute – un élément fondateur auquel se rattache l’imaginaire des créateurs d’outre-Atlantique quand bien même leur propos initial en différerait. Déjà Chantal Dumas assimilait, dans migrations océanes (in « Le parfum des Femmes » en 2001) la traversée effectuée par u ne femme avec la lente migration des eaux froides. Ici, la symbolique des trois nefs de l’expédition de Christophe Colomb, à travers leurs différences, est utilisée pour évoquer les métissages musicaux entre tradition orale, musique écrite et improvisation. La Pinta serait l’improvisation (les pièces s’y rattachant étant interprétées par treize musiciens d’en semble du nom de GGRILL, la tradition orale, qui inclut des textes de la fin du XVe siècle, défendue par l’Ensemble SuperMusique étant véhiculée par la Niña, tandis que la (Santa) Maria hébergerait la musique écrite à travers l’ensemble ECM+. A travers leurs différences, les trois navires participent de la même expédition et l’auditeur ressent dans cet enregistrement davantage l’unité conceptuelle de la composition, due à Danielle Palardy ROGER, d’autant plus que l’ensemble SuperMusique (formation maison) pratique aussi l’improvisation et que certains passages – certaines parties du fret, devrait-on écrire – de la Maria usent aussi des techniques de l’improvisation contemporaine par l’introduction d’échantillonnages et de percussions électroniques associées à une formation par ailleurs purement acoustique.

PIERRE DURR

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